Paris, Ile-de-France

Elodie, 32 ans


Présentez-vous rapidement.

Je m’appelle Elodie, j’ai 32 ans et je vis à Paris. 

Quand et comment avez-vous connu la permaculture ?

Le futur le dira mais je crois que ma vie a changé le jour où ma mère a acheté la maison de campagne de ses rêves, en Bourgogne. Une belle maison en pierres du 16ème siècle, avec plusieurs centaines d’hectares de terrain. Avant il y avait de l’herbe et de l’herbe.

Le jour où j’ai planté mes premières tomates achetées dans le commerce, pour tester la fertilité du sol, je ne savais pas encore à quel point s’occuper d’un jardin, faire pousser quelques légumes dans des pots sur son balcon, semer une graine et la regarder grandir pouvaient rendre heureuse. 

Parlez-nous de votre jardin potager. Que vous apporte cette aventure ?

Aujourd’hui j’ai donc mon propre potager, dans ma campagne, et un petit potager de balcon, de quelques m2, chez moi à Paris, pour la seconde année. Tout ça évolue doucement, et j’y applique les principes de la permaculture.

Je n’ai pas découvert cette façon de faire dans les livres. Ce n’est pas plus une question d’écologie et de revendications qu’une histoire de bon sens. Avancer en faisant le moins de dégâts possibles autour de soi, voilà la vraie mission et voilà pourquoi j’ai choisi cette méthode. TOUT est à disposition, autour de nous. Je suis persuadée que tout est agencé, dans la nature, pour nous permettre d’évoluer en harmonie parfaite avec ce qui nous entoure. 
S’il faut désherber, je n’utilise pas de fongicides. J’étends des cartons, je recouvre de compost, de branches, de feuilles, de paille, de tontes de gazon etc. Tout ça protège et nourrit mon sol, et au bout de deux ou trois années, plus besoin de bêcher pour planter. Il sera souple et plein de vie et mes futurs légumes me remercieront.
Pareil pour les « nuisibles ». Pas de pesticide, pas d’insecticide. Quelques pucerons? J’attire les coccinelles avec des fèves et des capucines, elles m’en débarrasseront. Quelques limaces? J’épands quelques coquilles d’œufs autour de mes protégés. Et il y a les fleurs, les bonnes associations, les insectes utiles etc etc.

Avancer en faisant le moins de dégâts possibles autour de soi, voilà la vraie mission et voilà pourquoi j’ai choisi cette méthode. Je suis persuadée que tout est agencé, dans la nature, pour nous permettre d’évoluer en harmonie parfaite avec ce qui nous entoure. 

Semez un maximum, attirez un maximum. Tout s’autorégulera, et si vous faites de votre jardin un petit paradis à auxiliaires, si vous faites venir les oiseaux, les abeilles, si vous plantez des arbres et des engrais verts, votre terrain se transformera en havre de paix et vos récoltes seront saines et abondantes.

J’utilise les mêmes astuces sur mon balcon, où je fais pousser des aubergines, des tomates, des courgettes, des herbes aromatiques etc. Et ça marche à merveille. Je me lève le matin en ayant hâte de savoir quelle graine a germé. Je m’émerveille devant les feuilles d’un plant de tomates qui se ferment sur elles même quand il fait chaud pour diminuer la « transpiration » et garder son eau. Et c’est comme ça tout le temps. 

Je me lève le matin en ayant hâte de savoir quelle graine a germé.

Avez-vous des conseils pour les personnes qui souhaiteraient se lancer ?

En fait, un jardin, ce n’est rien d’autre qu’une douce addiction, qui, bien gérée, fait du bien à soi et aux autres. Alors même sur une petite terrasse, ou sur le rebord d’une fenêtre, installez un pot, avec un peu de terreau, quelques graines, et quelques astuces logiques ou partagées entre jardiniers, et vous toucherez du doigt le début de quelque chose.

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